#Prysmonthego
Les Bruxelloises
Nous sommes fières de partager avec vous ce film réalisé par Jonathan Pau, mettant à l’honneur la femme et notre belle Bruxelles à travers le livre « La bruxelloise » de Cici Olsson.
Nous remercions chaleureusement chacune des magnifiques femmes qui ont accepté de participer à cet hommage, en nous offrant leur beauté sur un plateau…
Un immense merci aussi aux Editions Racine, à screen.brussels et Visolume, sans qui ce film n’aurait pas pu se faire.
Regardez, et si vous likez, partagez ! Parce que la femme est une cause capitale, qui se défend 365 jours par an, pas un de moins !
PRYSM ON-THE-GO #1
En cette fin d'année 2016, nos petites fées littéraires sont passées dans les transports en commun de la capitale belge pour notre première édition de PRYSM ON-THE-GO: le premier partage de livres qui prônent l'égalité des sexes, dans les bus, tram et métro bruxellois.
Vous avez trouvé un livre? Partagez votre expérience et vos impressions sur les réseaux sociaux @monprysm #prysmonthego #prysmotg
PRYSM ON-THE-GO #1
La deuxième moitié
Plaidoyer pour un nouveau féminisme.
AssitA KANKO
Cet ouvrage d'Assita Kanko nous rappelle que le chemin vers l'égalité des sexes est encore très long. A travers sa propre expérience, de nombreuses statistiques et des récits poignants, cette politicienne, mère de femme et chef d'entreprise belge, nous bouleverse et nous aide à prendre la mesure du travail à accomplir afin que la femme (la deuxième moitié) soit enfin considérée et traitée à sa juste valeur.
Voici les passages qui nous ont le plus touchés.
« Pensez au fœticide, ces fœtus féminins que l’on avorte sciemment dès que le sexe est connu. Pensez à l’infanticide féminin, au meurtre des fillettes à peine nées car, aux yeux de la société et de leurs parents, elles sont jugées inférieures. Pensez aux millions de filles qui sont mutilées génialement à la sortie de la petite enfance, depuis l’ablation du clitoris jusqu’à la suture quasi totale des grandes lèvres. Pensez aux filles-épouses, ces fillettes de neuf ans voire moins qui, contre leur gré, doivent épouser des hommes beaucoup plus âgés, souvent des cousins ou des oncles, qui les dépucèlent, autrement dit qui les violent avec l’autorisation de la société ! Pensez au nombre infini de fillettes qui n’ont pas accès à l’instruction, qui ne peuvent apprendre ni à lire ni à écrire, et qui doivent faire le ménage très jeunes pour leurs parents et leurs frères. Pensez aux nombreux mariages forcés où les parents choisissent un partenaire pour leur fille et perçoivent une dot, ce qui en fait la propriété de l’home. Pensez aux codes vestimentaires de plus en plus stricts imposés aux femmes par des hommes qui jurent parler au nom de Dieu ou d’Allah. Pensez aux incalculables abus sexuels, aux sévices incestueux et aux violences intra et extraconjugales qui dévastent les femmes physiquement mais aussi psychologiquement. Pensez aux répudiations des épouses qui, dans de nombreux pays, disposent de moins de droits que les maris. Pensez à la polygamie, à la misogynie et aux captivités maritales qui relèguent les femmes à une sorte d’esclavage. Pensez au traitement inégal en matière de rémunération et de promotion dans la vie professionnelle. Pensez aux victimes de règles et de lois religieuses barbares qui autorisent, voire imposent, de lapider les femmes jusqu’à la mort. Pensez enfin aux crimes d’honneur commis sur ces filles et ces femmes qui refusent de se résigner à tous ces abus, lesquels sont le plus souvent perpétrés par des membres de la famille. Leurs auteurs énumérés précédemment à l’encontre des fillettes se produisent fréquemment avec l’accord et la participation des mères, grands-mères, tantes et autres femmes de la communauté.
Vous pourriez penser que tout cela se passe loin de chez nous…»
« Aujourd’hui, en tant que femme européenne, je vois à quel point nous devons nous battre pour arracher nos places autour de la table. C’est aussi ce qui arrive chaque jour à des centaines de millions de femme et de fillettes. Chaque heure, chaque minute, chaque seconde. A chaque étapes de leur vie. Pour certaines, cela ne s’arrête presque jamais. Aussi bien là-bas que chez nous. Je ne peux et ne veux plus me taire. Je ne peux et ne veux pas m’incliner. Je refuse de fermer les yeux et de regarder passivement tant de nos mères et de nos sœurs souffrir. Toutes ces années après la publication du texte universelle des droits de l’homme, son premier article est toujours bafoué ! Nous devons cesser de nous taire. Nous devons cesser de nous plaindre. Nous devons nous lever et affronter ceux qui oppriment les femmes. Par la parole mais aussi par les actes quand c’est nécessaire. »
Selon un sondage Ipsos « 60% des femmes âgées de 18 à 25 ans se préparent à mettre leur carrière entre parenthèses un jour ou l’autre. » En mars 2015, une étude du cabinet de conseil et d’audit PwC, intitulée « The female millénial : A new era of talent », révèle que les femmes de la génération Y, donc nées entre 1980 et 1995, sont plus ou moins sujettes à discrimination en termes de rémunération de leur investissement dans les études et le travail. Une femme interrogée sur deux pense en outre que l’entreprise avantage les hommes lors des promotions.
Assita Kanko partage également les témoignages d'autres femmes comme Gwendolyn Rutten, femme politique belge et membre de parti libéral flamand OpenVLD et
Fadila Laanan, secrétaire d'état à la Région Bruxelles-Capitale.
N’est-ce pas un peu à la mode de rejeter le féminisme à cause de l’attitude de certaines féministes d’une autre époque, de leur manière d’envisager la féminité, façon salopette et moustache ? N’a-t-on pas besoin aujourd’hui de donner un nouveau sens au féminisme pour notre génération ? Un féminisme qui ne nie pas notre féminité ?
« Je suis une féministe qui ne se laisse pas pousser des poils sous les aisselles, aime les belles robes et qui lit tant les journaux classiques que les magazines féminins comme Marie Claire »
Gwendolyn Rutten
« Quand j’avais mal, je rentrais chez moi, je pleurais seule et, après, je me relevais. Et puis, il y a le coiffeur aussi. J’y vais souvent. Ça me fait un bien fou. Après, je me sens bien, belle, et d’attaque pour affronter toutes les méchantes choses de la journée. Il faut se sentir bien dans sa peau. »
Fadila Laanan
Nous vous incitons vivement à lire ce livre, comme le dit parfaitement le sous-titre, ceci est un plaidoyer pour un nouveau féminisme, le vrai, celui qui ne demande que l'égalité entre les hommes et les femmes et la fin des maltraitances multiples et variées qu'on inflige à plus de la moitié de la population,
pour la simple raison qu'elles soient nées femmes.